vendredi 18 juillet 2014

suivons avec Babelio et france culture du 7 juillet au 29 aout 2014.


France Culture 

En avant-première et en exclusivité, Babelio s’associe à France Culture pour donner à entendre quarante romans parmi les plus attendus de la rentrée littéraire. Ceux qui marquent par leur voix singulière et qui pourraient bien – qui sait ? - s’habiller d’un prix littéraire. Pour chacun, la lecture des premières pages par leur auteur et une interview croisée sur l’art du roman. 

Du 7 juillet au 29 août, retrouvez chaque jour un nouvel extrait et un nouvel auteur sur cette page 

Plus d’infos sur l’émission : http://www.franceculture.fr/emission-les-bonnes-feuilles-1 



18 juillet : On ne voyait que le bonheur par Grégoire Delacourt


Quatrième de couverture : 
« Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros.Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde.Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies.Combien valurent les nôtres ? »À force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité.Construit en forme de triptyque, On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l?adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.  




17 juillet : La peau de l'ours par Joy Sorman


Quatrième de couverture : 
Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête, il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d'un zoo. 

Ce roman en forme de conte, qui explore l'inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d'un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes. 




16 juillet : Terminus Radieux par Volodine Antoine


Quatrième de couverture : 
Taïga sombre et immense, steppes infinies… La scène se passe d’abord après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d’inquiétantes princesses s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique. Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin. Mais, là encore, Solovieï ordonne l’histoire. Il leur faudra attendre des milliers d’années pour que s’éteigne sa présence dans leur cauchemar. 




15 juillet : Homère est morte par Hélène Cixous


Quatrième de couverture : 
Ce livre a déjà été écrit par ma mère jusqu'à la dernière ligne. Tandis que je le recopie voilà qu'il s'écrit autrement, s'éloigne malgré moi de la nudité maternelle, perd de la sainteté, et nous n'y pouvons rien. 

Je décide d'incruster dans cette construction qui désobéit à maman des feuillets tirés de sa sainte simplicité. Le livre par excellence serait plein de livres et de ces photos magiques que l'on voit s'animer sous le regard d'un lecteur passionné, il s'ouvrirait sur des villes qui donneraient sur d'autres villes où ma mère aura séjourné. La plupart du temps on voit ma mère accrochée à moi d'une part et à sa canne de l'autre. Elle a le visage levé vers moi, elle me consulte d'un regard brillant, je lui souris et elle me croit. Je suis son père maternel.

Et si elle avait été aussi grande que moi? Ou plus grande?

J'ai trois cahiers dont Eve est la reine, la ruine, l'héroïne. Ma mère les a semés afin que je ne meure pas de sa fin pendant le premier désert.

Eve n'a jamais rien fait exprès. Elle accorde. Elle laisse faire. Elle est la grâce même.

Ces cahiers ont l'utilité qui est la vertu de ma mère Ils n'ont pas d'autre souci que d'accompagner les voyageurs et d'aider à mieux trépasser Quand maman me lancinait de février à mai, me disant continuellement aidemoiaidemoiaidemoi, des centaines de fois par jour, quand allongée dans sa barque elle me requérait, penchée sur elle, au plus étroit, après avoir abaissé les barreaux du lit de métal je disais avec une intensité égale à la sienne, " dis-moi ce que tu veux que je fasse pour toi, je le ferai ". Et elle : " Rien. " J'ai fait ces Riens. Les voici. 




14 juillet : Peine perdue par Olivier Adam


Quatrième de couverture : 
Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur: la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.Avec Peine perdue, Olivier Adam signe un livre d'une densité romanesque inédite, aux allures de roman noir, et dresse le portrait d'une communauté désemparée, reflet d'un pays en crise.



© Flammarion, 2014 




11 juillet : Bronx Amer par Jérôme Charyn


Quatrième de couverture : 
Longtemps je n’ai pas pu retourner dans le Bronx. C’était dans mon crâne comme un cri strident, ou une blessure que m’aurait recousue quelque chirurgien fou et dont je n’osais pas retirer un seul point. C’était un pays dépourvu de tout, un monde sans livres, sans librairies, sans musées, où les pères rentraient à pas pesants de la crèmerie ou de l’usine à chaussures qui les employaient, les épaules ployant sous une monumentale tristesse, où les mères comptaient le moindre sou chez le boucher... alors que leurs enfants, tous instruments du désordre, garçons comme filles, volaient, mordaient, brimaient à tort et à travers… 



Et voilà qu'aujourd’hui, au fil de treize nouvelles, Jerome Charyn revient dans ce «Bronx amer» où il est né et où il dit avoir tout appris à la dure école de la rue. Très jeune, il y a connu les guerres de gangs, mafiosi, albanais ou cubains et fréquenté des escrocs et des voyous qu'un gamin pouvait trouver magnifiques, des femmes faciles mais si séduisantes, des truands sympathiques – bref les personnages qui hantent tous ses romans. 

Mais désormais, le ton s’est durci, la tonalité est plus sombre, «j’entends des cris de guerre au loin», nous dit-il. Ce qui par contre n’a pas changé, c’est ce style inimitable, syncopé, «jazzy» – bref la merveilleuse musique de Jerome Charyn. 




10 juillet : Dans les Yeux des Autres par Geneviève Brisac


Quatrième de couverture : 
Dans les années 70, deux sœurs défilaient dans les rues de Paris en chantant des slogans, et vibraient en entendant le mot «Camarades». Anna Jacob a quinze ans quand, pour la première fois, elle se rend à un meeting avec sa sœur Molly. De leurs combats avec leurs compagnons Marek et Boris qui les mèneront jusqu’au Mexique pour entrer dans la lutte armée, Anna va tirer un livre. Molly ne lui pardonnera pas de s’être approprié leur histoire pour en faire un roman. Pour Anna, la Révolution se pense, se rêve et s’écrit. Pour Molly, se révolter, c’est se frotter à la rugosité du quotidien. Entre une mère excentrique – dont Geneviève Brisac trace un admirable portrait –, des amants inconstants, l’éclat trompeur du monde littéraire et le poids du réel, les deux sœurs s’aiment et s’affrontent.

Avec un humour parfois grinçant, Geneviève Brisac se penche sur leur destin, leurs engagements et leurs désillusions. Car c’est, bien sûr, d’une éducation sentimentale qu’il s’agit ici. Celle d’une génération qui, à défaut de se perdre, n’a jamais complètement cédé sur son désir. 




09 juillet : L'Enfant des Marges par Franck Pavloff


Quatrième de couverture : 
Dans une Barcelone étourdie par la crise, vibrante de toute l’énergie d’une jeunesse qui refuse le monde tel qu’il est, un homme part à la recherche de son petit-fils adolescent. Lui-même a tout quitté : sa solitude, la paix et l’oubli qu’il croyait avoir trouvés au fin fond des Cévennes. Et voici que dans la capitale catalane bruyante et révoltée, où plane l’ombre des combattants de 36, c’est sa propre histoire qu’il rencontre et dont il peut enfin se libérer.



L’œuvre exigeante de Franck Pavloff, habitée par l’exil et la quête, révèle ici une dimension inédite. Un récit intime et singulier, qui parle d’errance et de renaissance, une émouvante ode à la vie. 




08 juillet : Mécanismes de survie en milieu hostile par Olivia Rosenthal


Quatrième de couverture : 
Récit d'apprentissage, thriller métaphysique ou manuel d'exorcisme, ce livre raconte comment esquiver les coups et si possible comment les rendre. 




07 juillet : Le royaume par Emmanuel Carrère


Quatrième de couverture : 
A un moment de ma vie, j'ai été chrétien. Cela a duré trois ans, c'est passé. 



Affaire classée alors? Il faut qu'elle ne le soit pas tout à fait pour que, vingt ans plus tard, j'aie éprouvé le besoin d'y revenir. Ces chemins du Nouveau Testament que j'ai autrefois parcourus en croyant, je les parcours aujourd'hui - en romancier? en historien?

Disons en enquêteur. 




Le programme

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire